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28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 14:51

Cette île porte bien son nom je trouve et pour vous en convaincre, bientôt sur ce blog, le récit en images de la partie Nord du GR20. Le sentier de randonnée mythique qui traverse la Corse du Sud-Est au Nord-Ouest sur la ligne de crête, la ligne de partage des eaux...

 

Il faut déjà que je trie les quelques 1800 photos !!!

 

à bientôt pour la suite,

 

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27 juin 2011 1 27 /06 /juin /2011 16:36

Je pensais naïvement commencer mon récit au 1er jour de marche. C’était sans compter l’esprit d’aventure qui souffle sur cette île. Pour ceux qui prendraient le feuilleton en cours de route, je resitue le contexte.

 

Juin 2010, nous sommes partis à six faire la moitié sud du GR20. Six copains, trois filles, trois gars, une ambiance du tonnerre. A la fin du séjour, nous nous jurons de remettre ça l’année d’après.

L’année passe… la fenêtre unique et idéale est calée, ce sera la 3e semaine de juin.

Nous lançons les réservations!

 

1er drame : quinze jours avant le départ, Yvan, se pète le genou. Diagnostic : une opération et un mois d’arrêt. La Corse s’arrête là pour lui avant même d’avoir commencé. Réunion de crise pour les cinq autres: nous décidons de partir malgré tout, le cœur lourd.

2e drame (évité de justesse) : Cath, avec son emploi du temps de ministre, est à l’île de la Réunion jusqu’à la veille du départ. Son vol de retour est annulé !! Elle prend finalement le suivant qui ne part que le lendemain et, après un passage éclair à Marseille pour faire son sac, elle  réussit à prendre le dernier ferry pour la Corse, ouf!

Ben, Isa et Christophe, quant à eux, prennent leur bateau comme prévu et arrivent même plus tard que Cath!

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La gare internationale d'Ajaccio avec son TGV !1gr20 4543

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En m'attendant, les quatre amis ne restent pas les bras croisés. Ils partent se mettre en jambe du côté de la cascade des anglais.

 

 

Cette photo vous donne un avant goût de la suite...

 

 

 

 

 

 

 

 

   Devinette : quel est l'aéroport de Paris ? Quel est celui d'Ajaccio ?

 

 

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J'ai comme l'impression que nous n'allons pas être les seuls à faire le GR20...

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De mon côté j’ai fini le boulot la veille du départ, tard (à 1h du matin). J’ai enchaîné avion, taxi et train pour finir par rejoindre le reste du groupe. Enfin !

 

Nous échangeons des souvenirs du GR20 Sud et nous nous projetons vers la suite autour de quelques bières. Isa commence très fort avec de grandes phrases qui mettent tout le monde d’accord : « le problème, c’est que nous sommes tous différents ! » Bien envoyé, Isa  

Après avoir bien mesuré le défi qui nous attend, téléphoné à Yvan pour lui dire qu’on pensait à lui, nous allons nous coucher. Il est 23h. Il ne s’agirait pas de nous mettre un handicap supplémentaire, demain, la journée sera longue !

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26 juin 2011 7 26 /06 /juin /2011 09:52

5h, les premiers randonneurs se lèvent et vu l’isolation sommaire de l'hotel, j’entends leur conversation à l’étage du dessous. De plus, il y a trois joyeux ronfleurs dans le groupe. J’avais oublié que les nuits peuvent être courtes et peu réparatrices sur le GR20.


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Après un petit déj un peu chiche, nous attendons la navette qui doit nous monter à Caglia. Le temps est au beau. Stéphanie, notre chauffeur, enceinte jusqu’au cou, arrive enfin. Quel personnage ! Une tachtche incroyable avé un accent savoureux. J’adore ! Elle raconte sa vie aux filles entassées à l’avant. Avec Christophe nous sommes morts de rire car elles ont compris que le prénom de la fille de "Stéph" pour les intimes (ça sera pour la prochaine fois qu’elle nous dit) était « Marie-stylée » alors que c’est « Marie-Stella » !!P1030602!

 

 

 

 

 

 

 

 

Après avoir discuté encore quelques minutes le bout de gras, nous voilà au pied du mur.

 

Le pied léger, la fleur au sac à dos, nous remontons une rivière, véritable fil conducteur de l’étape, sur un sentier forestier très agréable.

 

 

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Nous croisons cascades, toboggans, marmites… dommage que le gros de l’étape reste à faire car sinon nous nous serions baignés avec bonheur dans les vasques.

 

 

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A force de remonter la vallée, nous quittons l’abri de la forêt de pins pour entrer dans un monde plus minéral qui respire la quiétude. Nous découvrons alors les crêtes majestueuses en face de nous formant un cirque. Nous sommes sous le charme.

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P1010301C’est un spectacle ravissant mais les cailloux sur le sentier m’obligent à baisser bien vite les yeux. La montée est rude ( +1200m de dénivelé) mais facile, il suffit de trouver son rythme. P1030617

 

 

 

 


Après une courte pause déj. à mi-pente, sans vraiment avoir trouvé d’endroit à l’abri du vent frais, nous reprenons notre progression. Le groupe reste compact, nous avons tous à peu près le même rythme.

 

 

 

 

 

 

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Arrivés à l’étape, nous avons le plaisir de retrouver le confort légendaire des refuges du GR20 : douche glacée, deux sanitaires pour une soixantaine de randonneurs, une toute petite pièce faisant office de cuisine, de réfectoire et de salle commune !

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Le vent se lève, le brouillard recouvre par intermittence le bivouac. Ces photos ont été prises à 10 secondes d'intervalle du même point de vue!!!

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Il fait froid et Christophe n’a qu’une seule polaire…Nous sommes un peu inquiets pour la suite, il ne reste plus qu’à croiser les doigts pour que le temps s’améliore.2gr20 4604

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25 juin 2011 6 25 /06 /juin /2011 16:43

 

Après d’âpres négociations la veille concernant l’heure de réveil, un consensus a été trouvé, ce sera 6h ! Il va falloir se mettre dans le rythme! Nous nous couchons donc à 20h...P1000603

J’ouvre la tente sur un somptueux panorama baigné du soleil levant… Malgré l’heure matinale, cela motive à se lever.  Il fait bien froid dehors, j’enfile toutes mes couches, du coup, il ne reste plus grand chose à mettre dans le sac. Le petit déj est rapidement avalé dans la cuisine bondée. P1030635

Le départ est laborieux: nous devons attendre que Christophe fasse la queue aux toilettes, que les filles fassent leur sac, et enfin que tout le monde se brosse les dents… 


7h40, nous commençons notre ascension de 400m et rapidement le refuge n’est plus qu’un point dans ce paysage grandiose. Nous nous élevons avec un rythme très régulier imprimé par Cath et nous arrivons sans trop d’efforts au col de Muzzella à 2206m.  

 

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Nous nous arrêtons juste le temps de faire une photo mais préférons poursuivre avant de faire une pause dans un endroit plus abrité du vent.P1000622

 

 

 

 

 

 

 

Bientôt nous croisons les premiers névés. Quelle joie de retrouver cette sensation de marcher dans la neige. Petite pause au soleil, instant de pur bonheur, nous voyons au loin la brèche de Capitello par laquelle nous devons passer. Cela semble très raide !P1000629-copie-1

 

 

 

 

Le sentier est chiant, disons le sans détour. De grosses pierres instables, casse-pattes. Nous sommes obligés de garder une attention soutenue sur nos pieds alors que le paysage est magnifique. Les deux petits lacs glaciaires en contrebas sont de toute beauté. P1000646

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Malheureusement nous devons accélérer car déjà les nuages se forment.


Nous abordons la partie technique, il faut retrousser les manches et mettre les mains. Je suis tout excité de faire un peu « d’escalade ». Il y a même des chaînes pour sécuriser certains passages.

 

Enfin, le dernier névé avant la brèche, il vaut mieux ne pas faire un pas de travers car la pente est raide. La glissade pourrait coûter très cher… mais les traces de pas sont bien marquées et la neige molle. C’est finalement très impressionnant mais facile.P1010388

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Ce qui nous attend maintenant, nous le savons, est une longue descente jusqu’au refuge (–900m). Ce que nous ne savons pas encore, c’est que le chemin est un long pierrier.P1000661

La pause pique-nique est courte à nouveau. Nous sommes chassés par les nuages, le froid et le vent. La fatigue commence à se faire sentir, les pieds butent de plus en plus.

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Nous arrivons rincés. Une demi-heure plus tard, l’orage est là, heureusement nous sommes sous nos tentes. Puis le soleil apparaît à nouveau, nous investissons la terrasse du refuge. Nous discutons, savourons des bières qui ont une autre saveur après ce bel effort, et jouons aux dés en attendant le repas.P1000681

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P100069920h30, extinction des feux.

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24 juin 2011 5 24 /06 /juin /2011 16:40

 

Pas envie de faire la queue aux toilettes, je pars dans la nature, au petit matin. Le ciel est d’un bleu très pur. C’est bon d’être là.

Le chemin démarre doucement, nous suivons les courbes de niveau. Rapidement nous débouchons sur un plateau idyllique !P1000710 Il y a des pozzines, des chevaux en liberté, les montagnes autour… nous flânons, prenons des photos. P10007584gr20 4673L’ambiance est détendue, nous savons que l’étape est courte (5h de marche sans les pauses) et que le dénivelé est faible (+455m/-650m). C’est le moment d’en profiter car les trois étapes suivantes ne sont pas du même tonneau.

Nous jouons à saute moutons avec de petits ruisseaux à travers des paysages bucoliques. Nous croisons une mule et une jument au lac Nino, peu farouches, elles viennent quémander un morceau de pain.

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Pour la première fois, nous découvrons, au loin, la chaîne du Monte Cinto (sommet le plus haut de Corse à 2706m). Superbe !P1000783

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Nous sommes au col Saint Pierre, il n’est pas encore midi. Nous avisons une ruine pour nous protéger du vent, comme en témoigne cet arbre…

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Les nuages commencent à se former, comme chaque jour, à la même heure.

 

Avant la fin de la pause repas, le ciel est tout gris. 4gr20 4723Nous levons le camp. La sieste, ce n’est pas encore pour cette fois-ci.

La descente sur le col de Vergio est agréable. 4gr20 4725Le sentier descend doucement dans une forêt d’aulnes. Pour une fois, il n’y a pas de cailloux ! Une dernière côte, autant dire une bouchée de pain, et à 14h, nous sommes arrivés.

Le gîte est classé *** : une douche chaude, un vrai lit, des toilettes propres, le luxe quoi. Chacun vaque à ses occupations, savante gestion des affaires entre celles du sac à dos et celles du bagage suiveur, séance étirements, atelier cartes postales, coups de téléphone car enfin nous avons un peu de réseau, lessives… douches et bières pour tout le monde !

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Cath a de sévères courbatures dans les jambes et Isa a un début de tendinite au genou. Malgré cela, le moral est excellent.

Le dîner tient ses promesses au restaurant de l’hôtel juste à côté. A notre retour dans le dortoir, des randonneurs dorment déjà. 

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23 juin 2011 4 23 /06 /juin /2011 16:39

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Un croissant ! Nous avons dégusté un croissant au petit déjeuner, assis derrière une grande baie vitrée avec vue sur les pistes de ski ensoleillées. Cela ressemble au dernier repas du Christ avant sa pénitence. Il y a 7 heures de marche qui nous attendent, sans compter les pauses…

L’équipe commence à accuser le coup et tout le monde se verrait bien rester là, assis !

Le début de l’étape se passe en forêt et malgré l’ombre protectrice des arbres, nous sentons déjà que la journée va être chaude. Nous marchons depuis à peine trente minutes et Cath est déjà obligée de s’arrêter pour refaire son pansement. Elle a une belle ampoule au talon et le pansement ne tient pas. Nous employons les grands moyens, nous lui "strapons" tout le pied.

 

 

 

 

 


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Nous avons décidé, pour ménager nos forces, de faire des pauses plus régulièrement. Ainsi, après 1h de marche, nous faisons halte aux bergeries de Radule, l’endroit donne envie, une fois de plus, de rester un peu plus longtemps.

 

Mais… la route est encore longue et la météo évolue si vite en montagne. Je joue les rabats joie, c’est mon rôle, je l’assume. Je presse tout le monde pour repartir.


+600m, c’est ce que nous nous enfilons en silence, chacun dans ses pensées, sous un soleil qui tape fort. Christophe vient ponctuer cette ascension de petits commentaires géologiques très intéressants.

 

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La vue, toujours cette vue magnifique, nous porte jusqu’au refuge de Ciuttulu di Mori.

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Dans la montée nous croisons une jeune fille à bout de nerf qui vient de se faire larguer par son mec et qui hurle à qui veut l’entendre qu’elle finira le GR20 toute seule !!

Et puis vient la descente, longue, abrupte, difficile, dans une faille encaissée. P1010596P1010590P1000859

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Les chevilles de Cath et le genou d’Isa se réveillent.

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Nous faisons un break à mi-pente pour nous sustenter. Devinez quoi, trente minutes chrono après avoir posé nos fesses, la pluie menaçante nous déloge. La fin de l’étape dans la forêt est interminable et monotone.

 

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 Pour tromper la fatigue, nous discutons. Isa et Ben se remémorent avec nostalgie leurs jeunes années. Celles des premiers flirts. Pour ma part je déplore l'état de plus en plus inquiétant de mes chaussures. La couture cède chaque jour un peu plus. Heureusement, Isa a une super adresse sur Marseille. Elle connait un cordonnier qui répare... les chaussures !! Si, si. Merci Isa, je note l'adresse tout de suite

 

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Dernière pause. Nous reprenons quelques forces pour terminer l'étape.

 

 

 

 

Enfin, les bergeries sont en vue.

 P1010639L’endroit est très sympa et le couple de gérant aussi. Nous avons même une douche chaude, mais le téléphone ne passe toujours pas. On ne peut pas tout avoir.

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22 juin 2011 3 22 /06 /juin /2011 16:38

 

C’est le grand jour. Le jour du cirque de la solitude ! Passage mythique du GR20, comme un rite d’initiation, un trophée ramené de Corse. Plusieurs randonneurs venant du Nord nous ont tour à tour inquiétés ou rassurés. Pour Ben en tout cas, le passage ne va pas de soi. La condition pour que nous partions sans guide était que j’emporte baudriers et corde pour l’assurer en cas de difficulté.

Au petit matin, tout le monde se retrouve dans la salle commune de la bergerie pour le petit déjeuner, servi à 6h30, pas avant. Priorité est donnée aux groupes avec guide, ce n’est qu’à 7h que nous sommes servis. Nous piaffons, impatients de nous élancer à l’assaut du versant qui surplombe la bergerie. P1010670+800m de dénivelé dans la rocaille. La position de départ est stratégique car partir après les groupes signifie beaucoup d’attente dans le cirque de la solitude au niveau des chaînes car on y passe un par un sans compter ceux qui arrivent dans l’autre sens. Pour mettre une dernière couche de fébrilité, il faut également tenir compte des conditions météo. Il faut avoir passé le cirque le plus tôt possible pour éviter le brouillard ou pire, la pluie…

Nous partons à 7h30 malgré nous, avec un groupe devant et un derrière. Nous avalons la montée en 2h45 en faisant deux courtes pauses pour permettre à Cath de décompresser ;-) P1000915P1000918

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Magnifiques passages de dalles.P1000914

P1010696Enfin, nous sommes au col et pour la première fois nous découvrons le Cirque ! P1010708C’est effectivement impressionnant vu d’en haut, vertigineux même, difficile à rendre en photo car la perspective du vide est immanquablement écrasée.

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Nous commençons à descendre prudemment par un sentier en lacet au milieu des éboulis en faisant bien attention à ne pas faire glisser une pierre qui pourrait blesser quelqu’un en contrebas ! Puis nous arrivons à une petite traversée de dalles.  6gr20 4803

 

Enfin, nous atteignons les chaînes qui sont fixées dans la roche. Nous devons prendre notre ticket d’attente car le groupe qui nous précédait depuis le départ est en train de passer. Puis c’est au tour d’un groupe qui attendait plus bas, de remonter. Entre temps d’autres personnes sont arrivées et ont pris leur place dans la file d’attente.

 

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C’est enfin à nous. Je me lance en premier suivi de près par Ben. Nous progressons côte à côte, tranquillement. Tout se passe à merveille. Les autres suivent. Nous sommes arrivés en bas du cirque. Ouf ! P1010763

 

 

 

 

 

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Soudain quelqu’un crie « pierres » quelque part au dessus de nous ! Nous nous plaquons tous contre la paroi pour les éviter. Heureusement elles s'arrêtent juste au dessus de nous mais je me fait une entorse au doigt dans la bataille en me précipitant contre la paroi un peu trop vite. Je n’ai pas mal mais je n’ai plus qu’une seule main pour faire la remontée des 200m de l’autre côté du cirque!!

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Il y a moins de monde car il est déjà tard, 11h passées. La remontée est plus simple. Elle alterne entre lacets serrés dans le pierrier et petite escalade. Rien de bien méchant, il n’empêche que par temps de pluie, avec un rocher glissant, cela doit être tout autre chose !

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Enfin nous débouchons au col perdu, la faim au ventre, content d’avoir franchi ce lieu mythique presque sans encombre.

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Nous mangeons au col et pour une fois il n'y a pas de vent ni de nuages à l’horizon. Il ne nous reste plus qu’une longue redescente vers la station de ski d’Asco. Cath me fait un strap pour mon doigt qui commence à me lancer.

 

Le ciel est d’un bleu magnifique et forme un contraste de toute beauté avec le rouge brique et le vert de la roche. Bientôt nous atteignons l’étage où les arbres réapparaissent, en l’occurrence des pins lariciaux ravissants.P1000987

P1000993L’arrivée au gîte est accompagnée d'un petit coup de stress car nos bagages suiveurs sont sur le point de repartir  vers Ajaccio !!! Heureusement, prévenus à temps par un guide, nous nous précipitons vers le bus pour décharger nos bagages ainsi que ceux d’autres randonneurs qui font le même circuit que nous.

Nous savourons quelques Pietra en terrasse avec la guide d’un des groupes qui nous raconte plein de choses intéressantes sur le GR. Nous avons ainsi des nouvelles entre autres de Jean-Louis, gérant d’un refuge, avec qui nous avions bien sympathisé l’année précédente sur la partie Sud du GR.

Nous dégustons un excellent repas que nous finirons autour d’une bonne myrte !

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21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 09:55

C’est notre dernier jour de marche et pourtant j’ai l’impression que le GR est déjà fini puisque nous avons passé le plus dur. L’étape du jour n’est pourtant pas une promenade de santé! Nous passons de plus de +2000m d’altitude au col de Muvrella à 600m à l’arrivée… autant dire une longue descente aux enfers pour Cath qui a très mal aux genoux.P1030790

P1000997Le temps est au beau fixe. Il fait déjà chaud à 6h. Je suis en short et T-shirt. Le groupe a du mal à décoller. Est-ce de manière inconsciente une façon de retarder la fin de cette belle aventure ?

Il faut dire que nous sommes bien dans cette ancienne station de ski, retirée du monde, au beau milieu des montagnes.

En ce qui me concerne, le Monte Cintu qui nous domine depuis deux jours, me fait très envie. Je pars de là en me faisant le serment d‘y revenir !

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Le début de cette étape nous met dans le bain tout de suite. Une grande montée, d’un seul tenant. La pente, très raide dès le début, ne nous laisse pas le temps de nous échauffer. Christophe et moi, nous décidons de nous lâcher un peu et de mettre le turbo. C’est bon de sentir les muscles des cuisses qui travaillent, le souffle court et le dos trempé de sueur. Cette portion nous réserve quelques passages aériens où il faut mettre les mains.

Belle surprise !

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Arrivés au col, nous avons une vue magnifique sur le golfe de Porto.P1010029

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Ce col marque également le début de la dernière et très longue descente : -1600m d’une traite ! Dans la descente, nous n’arrêtons pas de penser à ceux qui font le GR dans l’autre sens et qui commencent donc par cette montée infernale, interminable.

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Nous traversons quelques belles dalles ainsi que des passages avec des chaînes, comme dans le cirque de la solitude. Arrivés vers 1400m, les forces commencent à manquer. Nous décidons de nous arrêter pour manger même si, dans l’idéal, nous aurions aimé nous arrêter plus bas. Chacun s’étale au soleil sauf Christophe, qui non seulement ne mange pas (il n’a pas faim), mais observe de gauche à droite, tel un animal curieux, la nature magnifique qui nous entoure. Pour une fois il n’y a pas un seul nuage à l’horizon pour nous déloger. Je joue donc à nouveau les rabats joie et j’attire leur attention sur le fait que la navette qui doit nous amener de Bonifatu à Calvi part à 16h30 et qu’il nous reste encore une bonne tire avant de poser nos fesses sur la ligne d’arrivée…

Au redémarrage, Cath a du mal à poser un pied devant l’autre. Nous sommes tous assez inquiets mais après quelques centaines de mètres, elle a chauffé ses articulations et telle une vieille micheline, reprend son rythme.

Nous passons la passerelle de Spasimata dans les temps puis nous abordons les lacets interminables de la forêt de Bonifatu. Christophe, Ben et Isa font trempette dans la rivière tandis que Cath et moi, nous poursuivons sur notre lancée, ne voulant pas prendre le risque de ne plus repartir !P1010049

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15h30, clap de fin autour d’une Pietra qui aura été associée durant tout le GR à la fin de l’étape du jour. C’est, paraît-il très bon pour la récupération musculaire.P1010054

Yvan, nous avons bien pensé à toi. L’année prochaine, c’est sûr, on se refait un truc tous ensemble. La Haute route de Chamonix à Zermatt ? Le tour des écrins ? Les sommets de Corse ? Nous avons bien le temps d’en discuter.

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En attendant de retrouver le continent, nous passons une journée off à L’île Rousse. Au programme : grasse mat., shopping pour les filles, flânerie, sieste, plage…. En attendant le bateau.

Vive la Corse libre ;-)P1010860

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