5h, les premiers randonneurs se lèvent et vu l’isolation sommaire de l'hotel, j’entends leur conversation à l’étage du dessous. De plus, il y a trois joyeux ronfleurs dans le groupe. J’avais oublié que les nuits peuvent être courtes et peu réparatrices sur le GR20.
Après un petit déj un peu chiche, nous attendons la navette qui doit nous monter à Caglia. Le temps est au beau. Stéphanie, notre chauffeur, enceinte jusqu’au cou, arrive enfin. Quel personnage ! Une tachtche incroyable avé un accent savoureux. J’adore ! Elle raconte sa vie aux filles entassées à l’avant. Avec Christophe nous sommes morts de rire car elles ont compris que le prénom de la fille de "Stéph" pour les intimes (ça sera pour la prochaine fois qu’elle nous dit) était « Marie-stylée » alors que c’est « Marie-Stella » !!!
Après avoir discuté encore quelques minutes le bout de gras, nous voilà au pied du mur.
Le pied léger, la fleur au sac à dos, nous remontons une rivière, véritable fil conducteur de l’étape, sur un sentier forestier très agréable.
Nous croisons cascades, toboggans, marmites… dommage que le gros de l’étape reste à faire car sinon nous nous serions baignés avec bonheur dans les vasques.
A force de remonter la vallée, nous quittons l’abri de la forêt de pins pour entrer dans un monde plus minéral qui respire la quiétude. Nous découvrons alors les crêtes majestueuses en face de nous formant un cirque. Nous sommes sous le charme.
C’est un spectacle ravissant mais les cailloux sur le sentier m’obligent à baisser bien vite les yeux. La montée est rude ( +1200m de dénivelé) mais facile, il suffit de trouver son rythme.
Après une courte pause déj. à mi-pente, sans vraiment avoir trouvé d’endroit à l’abri du vent frais, nous reprenons notre progression. Le groupe reste compact, nous avons tous à peu près le même rythme.
Arrivés à l’étape, nous avons le plaisir de retrouver le confort légendaire des refuges du GR20 : douche glacée, deux sanitaires pour une soixantaine de randonneurs, une toute petite pièce faisant office de cuisine, de réfectoire et de salle commune !
Le vent se lève, le brouillard recouvre par intermittence le bivouac. Ces photos ont été prises à 10 secondes d'intervalle du même point de vue!!!
Il fait froid et Christophe n’a qu’une seule polaire…Nous sommes un peu inquiets pour la suite, il ne reste plus qu’à croiser les doigts pour que le temps s’améliore.