Nous savons qu’une grosse journée nous attend car initialement nous devions dormir au Col de Crie, qui se trouve à 1h30 de marche… Malheureusement, le gîte du col a fermé 3 ans plus tôt !
La montée vers le col de Crie est magnifique, plus le temps passe, plus nous dominons les collines alentours... Mais elle nous semble longue : 1h30, c’était bien le temps annoncé par Jean Robert...
Petite pause pour acheter quelques produits régionaux à l’office de tourisme, et nous repartons assez vite pour ne pas faire baisser la « moyenne ».
A la mi-journée, après avoir fait pas mal de route en forêt, nous ne sommes pas encore bien loin sur la carte. Nous décidons de pousser le plus possible avant le déjeuner, c’est une décision tactique, pour tromper le moral qui n’est pas haut.
L’après midi s’étire, les heures semblent interminables sur ce sentier forestier rectiligne qui n’en finit pas. C’est très monotone. Nous décidons de faire quelques jeux, genre pyramide pour faire passer le temps...
17h, les jambes se font de plus en plus lourdes. Alice souffre d’une ampoule mal placée. Nous marchons de plus en plus lentement et je dois constamment réévaluer à la hausse le temps qui nous reste pour arriver.
18h, les montées et les descentes s’enchainent. Je suis inquiet, je ne suis pas sûr que les girls pourront finir l’étape... Nous faisons des pauses toutes les 30 min.
19h, on atteint le point de rupture. Les filles sont sur les rotules. Je tente un dernier joker, je leur dis que nous ne sommes plus très loin d’une route où nous pourrons faire du stop pour finir les 2 derniers kms.
Cahin, caha, nous arrivons enfin à Meaux vers 19h30. Nous n’avons pas croisé une seule voiture sur les 2 derniers km de goudron. Une bonne surprise nous attend : un bar avec une terrasse et un village très mignon nous tend les bras. Nous nous écroulons sur les chaises. Quel bonheur de savourer une boisson fraîche après un tel effort !
Le bilan est vite fait : comme point positif, nous avons fini l’étape, comme point négatif, les filles ne se voient pas enchaîner l’étape du lendemain !
Il faut dire que l'étape s'est avérer particulièrement difficile : 9h30 de marche, 35km, plus de 1000m de dénivelé tant positif que négatif...